Jacques a été baptisé le 12 août 1758 en la Basilique Notre-Dame de Québec.

Il vivra sa vie de jeunesse auprès de sa mère à St-Vallier de Bellechasse, un petit village de la rive sud. Le fait qu'il est illettré semble indiquer qu'il n'a pas fréquenté l'école. On ne connaît très peu de lui, sinon quelques détails tels sa présence aux mariages d'amis en 1778 et 1779 et puis comme travailleur en 1780 à la Rivière du Sud chez Eudore Boulet, de la parenté de sa future épouse.

Le 2 octobre 1781, il épousait dans cette dernière paroisse, Marie-Rosalie Boulé, la fille d'Augustin Boulé et Geneviève Tanguay. Le couple s'établissait aussitôt à St-Henri de Lauzon (de Lévis) où Jacques allait exercer son métier de laboureur pendant quelque cinquante ans. Durant cette période, son nom de famille variera de Bolley à Bolé, à Baulay et Beaulais. Un document paroissial le désignera même sous le nom de Lasard Bolé.

Quant au patronyme BEAULÉ, il est apparu à l'école du village entre 1792 et 1796. "L'inventeur" de ce nom pourrait être monsieur Jean-Baptiste Forcade de Rittbert, premier directeur d'école de St-Henri. Curieusement, ce monsieur d'origine allemande, était dans la parenté, ayant épousé Marie-Françoise Dupéron en 1787, une cousine de Marie Lanclus.

Marie-Rosalie, après avoir connu douze naissances, décédera le 7 février 1803, à la naissance de la dernière des filles. Quant à Jacques, il poursuivra sa vie de veuf jusqu'au 22 décembre 1832, date de son décès. Alors âgé de soixante-quatorze ans, il laissait dans le deuil, outre ses neuf enfants vivants, vingt-huit petis-enfants. La première famille de la grande descendance.